A l’heure où la lutte contre la fast-fashion et la promotion d’une production plus durable deviennent des enjeux majeurs, le décret et l’arrêté du 6 septembre 2025 instaurent un affichage du coût environnemental des textiles en France à compter du 1er octobre 2025.

Cette mesure, pour l’instant dépourvue de caractère obligatoire, s’inscrit dans la continuité de la loi Climat et Résilience et vise à fournir aux consommateurs une information fiable, claire et visible sur l’impact environnemental des produits, tout en encourageant la durabilité et la réparabilité.

La France a développé sa propre méthode, Ecobalyse, validée par la Commission européenne. Cette méthode attribue un score chiffré en points d’impacts, calculé selon le cycle de vie complet du produit : matières premières, fabrication, transport, usage et fin de vie.

Le score agrège 16 impacts environnementaux, dont le changement climatique et l’écotoxicité de l’eau douce (21.03% chacun) et les particules (7.1%).

Le calcul du score environnemental prend en compte :
– La taille du produit appliqués aux autres tailles du même segment
– La référence produit (T-shirt, pull, jean etc) assortie d’un nombre de jours théoriques d’utilisation.
– Un coefficient de durabilité, pondérant à 50% la largeur de gamme et à 50% l’incitation à la réparation, afin de valoriser les produits durables et de limiter la fast-fashion.

L’affichage comprendra la mention « coût environnemental », le pictogramme avec le nombre de points d’impact calculé, et le nombre de points ramené à la masse du produit, exprimé pour 100 grammes.

Cet affichage environnemental français s’inscrit dans la continuité de la méthode européenne, le Product Environmental Footprint, ou « PEF », devenue la référence en matière d’évaluation environnementale. L’éco-score européen s’appuie sur l’analyse du cycle de vie et sur 16 indicateurs environnementaux pour évaluer l’impact d’un produit textile.

L’Eco-score européen reste pour l’instant réservé à un usage professionnel, mais la méthode française l’adapte en intégrant des critères spécifiques au textile : durabilité, réparabilité, transparence sur la production et lutte contre la mode éphémère.

Le décret du 6 septembre 2025 combine donc le cadre européen existant avec des adaptations nationales, visant à mieux répondre aux enjeux environnementaux.